jeudi 7 mars 2013

du 21 au 24 fevrier 2013 : Savannah, Georgie, Partie 2


Jeudi 21 fevrier

2ieme partie de notre sejour a Savannah, Georgie.
La meteo ne nous a pas menti. Il fait a nouveau aujourd’hui un temps splendide. 
Nous nous levons a 6 h 45 car nous souhaitons rejoindre une marche ce matin qui part a 8 heures autour de quelques chemins dans le state Park. Nous ne trouverons personne au rendez-vous mais cela ne nous empechera pas de faire la marche. 


Les sortes de toiles d'araignees qui pendent des arbres se nomment des Spanish Moss. Ce sont des plantes vivantes qui s'accrochent a un arbre, en l'occurence des chenes.


Chasse aux traces d'animaux sauvages

On ne s’est pas leves pour rien tout de meme. En plus il fait vraiment beau. Nous marchons ainsi plus d’une heure de bon matin.
On se garera ensuite devant le bureau des rangers pour regarder nos mails, regler quelques trucs et se faire un cafe.
On repart plus d’une heure apres. On veut se diriger vers Tybee Island. Il parait que c’est joli la-bas. Et ce sera l’occasion de voir l’Atlantique.
Comme pour aller sur Savannah on emprunte la Truman Parkway puis la route de Tybee Island. Sur la route on passe devant le Fort Pulaski. On a entendu parler de ce Fort qui était sense defendre l’entree de la riviere Savannah. C’est un monument national, ce qui veut dire qu’avec notre « Annual National Pass » c’est gratuit pour nous. On fait demi-tour pour le Fort. Si cela ne nous interesse pas, au moins ce n’est pas grave on pourra s’en aller quand on veut.
On se dirige comme toujours a l’accueil. On demande le programme Junior Ranger pour les enfants. Encore un vrai livret avec de nombreuses questions.


Nous arrivons dans la cour centrale au moment ou un monsieur, aujourd’hui en tenue militaire de l’Union, (Nord) va faire une demonstration de tir avec le fusil comme celle que nous avons eu hier au Fort Mc Allister. Meme gestes precis, toujours essayer de tirer a une cadence de 3 coups de feu en une minute.


Ce film demontre l'importance a l'epoque d'avoir de bonne dents pour ouvrir le sachet de poudre et toute la maitrise de soi necessaire a effectivement realiser les 3 coups par minute.


L’histoire du Fort Pulaski est tres interessante. Les fortifications de la cote Atlantiques ( sur toute la cote americaine partant du nord ) ont été a l’origine decidees pour se defendre contre les attaques etrangeres. Construit durant 18 ans de 1829 a 1847 sous la direction au depart d’un jeune officier fraichement sorti de l’ecole des officier, celui que meme chez nous on connait comme le General LEE, chef des armees confederees durant la guerre civile, il faisait la fierte de l’armee.



On donne a ce Fort le nom d’un heros de la revolution americaine durant le siege de Savannah. On est alors en octobre 1779, les anglais tiennent la ville et une armee d’union faite d’americains, de Francais et autres cherchent a les deloger. Un officier, venu de Pologne se presenter a G. Washington apres que son pays ait été envahi par les troupes russes, fait depuis des mois des merveilles avec les troupes americaines qu’il a entraine aux batailles a cheval : Casimir Pulaski. Il tombera cependant, mortellement blesse ici a Savannah. Un square du centre de Savannah porte egalement son nom, voyez l’importance du personnage.


 Ce Fort acheve en 1847 ne servira de Fort de defense que durant 15 mois. En effet, le Fort est occupe par deux militaires de l’Union, du Nord donc, en tout et pour tout. Lorsque la Caroline du Sud fait Secession fin 1860, la gouverneur de Georgie decide des le debut de l’annee 1861 de faire occuper et renforcer le Fort Pulaski. La prise du Fort, on s’en doute se fera sans souci, et seulement quelques jours avant la declaration de la Georgie de faire Secession a son tour.
On envoie des troupes de Savannah. Il y aura jusque presque 300 hommes vivant au Fort pour le defendre. On apporte des canons, la poudre. A l’epoque, ce Fort fait en maconnerie avec 25 millions de briques, avec ses murs de 2,30 m d’epaisseur, était ce qui se faisait de mieux dans le genre. On le pensait imprenable, comme le Titanic plus tard insubmersible. Bref, le General Lee en personne vient faire l’article sur son superbe Fort au jeune officier a qui l’on confie la direction du Fort : le Colonel Charles H. Olmstead age de 25 ans. 

Bref, tout le monde est rassure. Pendant ce temps la, au nord, on elabore un plan pour prendre le Fort et bien sur le reste du pays. On envisage des actions par voies maritimes, par la riviere car le Fort sur sa band de terre est bien isole, lui procurant une defense naturelle considerable.
Un colonel Nordiste, Gillmore, estime ces attaques trop risquees et estimait que l’on pouvait eviter les pertes humaines considerables qu’elles ne manqueraient pas de provoquer. Il soumet son plan a ses superieurs. Il s’agit d’utiliser une toute nouvelle arme jamais utilisee dans un conflit, le canon raye (Rifle Cannon). Ce Canon revolutionnaire avec ces projectiles envoyes avec ce mouvement tournant et donc a fort pouvoir de penetration ( j’ai appris tout cela avec nos armes a l’armee qui sont toujours equipees de ce genre de canon, de meme que les revolvers) permettait egalement d’augmenter de facon incroyable la portee et la puissance des projectiles. Pour cela il faut se placer sur l’ile Tybee a une distance entre un mile et un mile et 1/2 du Fort. Pour l’epoque c’est une distance de feu considerable. Durant 3 mois, les forces de l’Union (nord) vont disposer sur l’ile Tybee les canons, tires le plus souvent par des hommes, la nuit, pour plus de discretion et tout planquer a l’aube sous les branchages. Meme si les soldats du Fort voient que quelque chose se passe sur l’ile en face, ils se disent que la distance est de toutes les facons trop importante pour que les autres puissent preparer une attaque decisive de ce cote-la.
En avril tout est prêt. Le 10 avril, apres une sommation aux troupes du Fort de se rendre, que ces dernieres rejetteront, les hostilites peuvent commencer. Un veritable deluge de projectiles s’abat sur l’angle sud Est du Fort.  Cela va durer la journee. Le General Olmstead, defenseur du Fort ne comprend pas ce qui leur arrive. Le canon des Nordistes fait un vrai carnage dans les murs du fort. En fin de journee lorsque le feu se calme, il fera un tour de ses fortifications et ne pourra que constater la gravite des blessures du Fort. Une breche a été faite dans l’epaisse muraille du Fort. L’impensable vient de se realiser.  Les milliers de boulets et projectiles envoyes durant cette journee contre la cuirasse du Fort ont eu raison de ce dernier, repute imprenable.
Des le lendemain matin, les hostilites reprennent. Manque de chance, les troupes du Nord savent exactement ou se situe le magasin a poudre, ce sont eux qui l’occupaient jusqu’en 1861, dans une partie ou les murs sont encore plus epais, a l’exact oppose du la breche realisee la veille. Des projectiles traversent carrrement la breche realisee puis la cour centrale du Fort avant de percuter le blindage protegeant le magasin de poudre dans lequel sont entreposees 18 tonnes de poudre. Le general voit déjà la catastrophe arriver. Un autre projectile qui touche directement le magasin de poudre et c’est le Fort au complet qui part en fumee et ses presque 300 occupants dans le meme temps. La decision est tres rapidement prise de se rendre. L’officier, devant le caractere desespere de la situation a decide de sauver ses troupes. On peut dire que c’était une decision plus que sage. Il a sauve ses hommes. Le Fort est pris. Cette forteresse imprenable a été prise en 30 heures seulement ! L’affrontement aura en tout fait 3 morts. Incroyable bilan vue la violence des echanges et surtout du pilonage du Fort par les troupes de l’Union. La prise du Fort Pulaski marque la fin d’une epoque avec la fin de l’invicibilite des Forts en maconnerie et l’avenement dans l’artillerie d’une arme redoutable jamais utilisee auparavant en temps de guerre mais qui a depuis fait ecole : le canon raye.


Le Fort porte encore aujourd’hui de belles cicatrices meme si le Fort a été repare par les nouveaux occupants, les troupes du nord, dans les semaines qui ont suivi l’attaque d’avril 1862, toujours en briques. Il a servi de prison pour ressortissants politiques. De nombreux prisonniers etaient retenus dans des conditions tres dures. Il fallait se nourrir de rats, lutter contre le froid, les conditions etaient vraiment dures.

Le Fort laisse a l’abandon apres la guerre, a été eleve au rang de monument national en 1924 et on l’a « renove » durant les annees 30 dans le cadre d’un programme economique bien elabore pour remonter la Nation. Un programme national qui a aussi permis l’edification de park d’Etat sur tout le territoire national.
Bref, une visite que nous n’avions meme pas prevue le matin mais qui nous a tous les 4 enthousiasmes.


Photo du ciel realisee durant la visite : revelateur du trafic aerien aux Etats-Unis. Nous ne sommes pourtant pas proche de Metropolis ( amis de Marvel bonjour !) mais en Georgie.
On reprend la route vers Tybee Island. On ne va pas sacrifier notre balade sur la plage. Quelques ponts encore plus loin on arrive. Au village, surprise. Ici, tout est payant. Pas un centimetre gratuit. Meme devant les maisons privees, tu payes. 2 dollars l’heure, mais a condition d’avoir de la monnaie. On peut regler avec une carte mais l’appareil que nous avions ne nous proposait aucune alternative en dessous de 4 dollars soit 2 heures. Il est déjà 17 heures et nous ne resterons ici que ¾ d’heure maximum. On fouille dans nos poches les derniers 25 cts et on arrive a tirer un ticket qui nous autorise 30 mn de parking. On prend les ballons et freesbee et en avant. Bien sur on va facilement depasser les 30 mns. 


On est encore en basse saison, les parkings sont loin d’etre remplis et on compte bien que la marechaussee locale est comme chez nous un peu moins regardante en cette saison. 


Belles plages, Sur certaines d'entre elles, d'enormes blocs de betons, je dirais pour lutter contre l’erosion et la fuite du sable.

Au retour vers le camping car, je remarque un petit attroupement regardant dans la meme direction, un toit, des jumelles a la main. Dans le batiment en face, deux personnes regardent dans la meme direction, un appareil photo a la main. Je demande aux gens ce qui se passe. On m’explique qu’une chouette des neiges est sur le toit de l’immeuble et que c’est tres rare. 


Nous allons recuperer nos jumelles dans le camping car, appelons Martina et Maxime rentres avant nous et je parviens a prendre deux petites photos souvenirs.
On se dirige ensuite a travers les petites ruelles du village, pourvu que l’on aie pas a faire demi-tour, jusque le phare de Tybee Island.  

Il y a un phare ici depuis presque les debuts de la colonie, vers 1750 je crois. Mais plusieurs constructions se sont succedees, aneanties par des ouragans ou autres evenements climatiques. Des batiments militaires lui font face, assez vilaine construction defensive en bord de mer.
Allez, il est temps de rentrer, il fait nuit déjà.

Vendredi 22 fevrier

Journee d’ecole. Comme promis, il ne fait pas bien beau.


Midi, repas barbecue avec du lard, des legumes, saucisse et chamallows sur le feu. 


Il faut bien se rechauffer.
Vendredi, soiree repas des enfants. Le menu decide lors de notre petite reunion hebdomadaire de mercredi soir est le suivant : salade Cesar avec une excellente sauce (Maxime en avait mal au poignet de fouetter) a laquelle on rajoutera du poulet suivi de pain perdu avec du sucre et des confitures.

Samedi 23 fevrier

Suite aux changements de planning en raison des previsions meteo, ce samedi sera une autre journee d’ecole.
Pour notre film du samedi, j’ai voulu poursuivre une sorte de cycle Luc Besson avec le Grand Bleu. On va le regarder en deux parties. J’ai un peu peur de la reaction des enfants, ne sont ils pas un peu jeunes ? A l’ecole il est vrai qu’on leur fait regarder des Harry Potters ou autres choses que je considere assez violentes lorsqu’ils ont 8 ans a peine mais quand meme. Mais bon c’est un peu different.

Dimanche 24 fevrier

Nous desirions retourner a Savannah un jour ou il fait beau. Ce sera aujourd’hui. Déjà lorsqu’il ne fait pas bien beau c’est tres agreable, a lors imaginez lorsque le beau temps est la. 


On flane toujours de square en square, On va jusqu’au jardin, Forsyth garden, dont on nous a dit que la fontaine avait été offerte par les Français. 


Francaise je ne sais pas, mais tres influencee Versailles cela est certain. 


Tres agreable jardin, autre poumon vert de la cite, s’il en était besoin , vu la quantite de squares que compte la cite, comme je l’ai déjà indique precedemment. Comme l’autre jour, nous notons une etrange odeur, sorte d’odeur de moulin a papier, pas tres agreable. Cela nous rappelle Tarascon, petite ville proche de la ou nous habitions et qui avait egalement une usine de ce genre sur le Rhone.


Cette fois-ci, nous avons trouve, grace aux indications d'un "velo-pousse" (taxi-velo comme on trouve a present partout meme dans notre hexagone)la place ou on a tourne les scenes de Forrest Gump ou il attend le bus avec sa fameuse "boite de chocolats". 



Au milieu de la meme place, la statue de Oglethorpe, le "Trustee" anglais qui accompagna les premiers colons de Georgie debarques en 1733.



Nous sommes retournes vers la riviere Savannah. De meme aujourd’hui nous pouvons apprecier le temps qu’il fait. 


On va faire un petit coucou jusque la statue de la « Waving Girl », (« wave and smile ? ») autre histoire locale. 


Cette femme a suite a la destruction d’un phare a, durant 47 ans, fait des signes aux bateaux approchant avec son mouchoir (« agites le mouchoir ! »), ou une lampe la nuit, pour signaler la cote aux navires. Pourquoi durant 47 ans ? N’avait-on plus de briques pour reconstruire le phare ? A-t-on eu pitie de cette pauvre fille qui s’était trouvee une occupation ?  A-t-elle trouve un mari ? Toujours est-il qu’il n’en a pas fallu plus pour créer la legende. S’il fallait en plus corriger toutes les incoherences des legendes, que raconterions-nous ?

Nous dejeunerons sur la route qui longe la riviere dans un restaurant le « Lizzy’s ». De l’autre cote du trottoir nous avions remarque a l’etage une table libre sur un bout de terrasse  que je me permets de demander a l’hotesse d’accueil a notre arrivee. 


Nous sommes bien couverts et c’est super de pouvoir dejeuner dehors avec une tres jolie vue sur la River Street. On commande. Les portions sont ici TRES genereuses. 


Voyez le plat de maxime. On mange cependant encore une fois tres bien. On demandera une boite « a emporte » comme ils font ici. Pratique ! on pourra le finir ce soir. Il y a de quoi manger encore a trois dessus, c’est certain.

Sur le chemin du retour vers notre camping car, on peut voir qu'il y a sur City Market de l'animation et de la musique dans la rue. Sympathique.
Nous sommes dimanche,  le parking du visitor center est gratuit ce jour.

On retourne au camping. 


On profite encore d’une tres belle fin d’apres-midi et les enfants jouent une derniere fois a leur cabane. Je ne sais pas si on n'a pas fait tout faux avec notre cabane dans un State Park mais bon, ils vont se dire qu"ils sont fous ces Francais!".
 Apres le diner, tres fortement base donc sur notre dejeuner, plus precisement celui de Maxime, nous regardons la seconde partie du Grand Bleu. Beaucoup de questions de la part des enfants.

Demain, on change de nouveau d’Etat, quelques 100 miles seulement vers le nord pour Charleston, Caroline du Sud, autre ville historique d’arrivee de pionniers encore un peu plus ancienne. On remonte encore un peu plus le temps.
Mais on a vraiment bien profite de Savannah et ses environs. Une ville et un port tres actifs, beaucoup de choses a visiter, sans compter celles ou l’on n’a pas été, le musee du rail…

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