Jeudi 11 avril
Nous quittons la ferme aujourd’hui. Nous ne sommes
pas trop presses. Nous profitons encore du calme pour faire travailler les
enfants sur l’ordinateur.
Nous partons effectivement vers 11 h 30 non sans aller saluer une derniere fois nos amis les
betes.
On les a tous vu naitre ou presque, ces petits veaux.
Magnolia en fleurs devant la ferme
Nous contournons Lancaster direction l’Est. Nous nous arrrettons au
magasin proche d’Intercourse sur la 772 ou nous etions l’autre jour ou ils
vendent les jolis tissus et couvre-lits. Finalement nous achetons un joli petit
coussin, un petit souvenir.
Nous stoppons au village d’ Intercourse dejeuner.
Pas grand-chose ici, beaucoup de commerces autour du pays Amish.
Cheval d'attelage pour balade dans le pays.Vu la taille du cheval ? Enorme la bete.
Nous achetons
quelques bretzels et dejeunons dans notre camping car.
Sur la colline en face, le cliche. Eh oui, l'agriculteur Amish derriere ses chevaux a retourner la terre.
Nous devons quand meme rejoindre le New Jersey
aujourd’hui. Nous dormirons en effet ce soir déjà dans le New Jersey, meme si
Philadelphie, que nous voulons visiter se situe encore dans la Pennsylvanie.
Nous poursuivons dans un premier temps la 772 vers l’Est
a traverser les paysages paisibles de nos agriculteurs Amish. Ils sont en train de faire leurs sillons et
planter les pois… L’occasion de voir les familles affairees. Les enfants sont
habilles comme des grandes personnes. Images dune autre époque par la fenetre de notre camping car.
Nous allons traverser une toute petite partie de
l’Etat de Delaware (déjà qu’il n’est pas bien grand), l’Etat sans taxe. Nous
traversons la riviere Delaware pour nous retrouver dans le New Jersey.
Sur ma
carte il était note que le Pont était payant comme tous les ponts passant de
Pennsylvanie au New Jersey. Je n’ai pas vu l’ombre d’un peage. Tant mieux
non ? Nous remontons la 95 jusque la sortie 18 ou se situe notre camping.
A notre arrivee nous recuperons les infos pour aller
sur Philadelpie et visitons le camping. Etienne est tres interesse par le petit
etang pour faire de la peche. Nous avons des voisins quebecois sur le chemin du
retour et des californiens tres sympas aussi.
Vendredi 12 avril
Journee d’ecole. Un peu pluvieuse et froide donc pas
de regret, un temps parfait pour travailler.
Nous irons en fin d’ecole a la peche.
Etienne va
nous attraper 3 petits poissons que nous relacherons.
Menu des enfants ce soir : salade de tomates,
omelette aux pommes de terre (on a des œufs a manger !) et en dessert une
spectaculaire tarte a la banane, orange et Nutella.
Samedi 13 avril
Aller a Philadelphie avec notre camping car n’etant
pas envisageable, nous avons demande comment nous rendre en transport public.
Nous devons faire environ 20 kms jusque la gare de Woodcrest ou nous allons
nous garer au fond du parking (partie gratuite) pour ensuite prendre un train a
destination de Philadelphie. Cout du trajet 6 dollars l’aller-retour par
personne.
Il fait beau aujourd’hui. Nous sommes tels des
banlieusards partant pour la ville. Nous visitons aujourd’hui le quartier
historique. Philadelphie est une ville d’1,5 million d’habitants, comme Munich
en Baviere. Le centre est assez compact et tout a fait realisable a pieds. Nous
sortons a l’arret « 8th street ».
Philadelphie est connue pour avoir été le theatre
des actes fondateurs de la nation americaine : la declaration d’independance
du 4 juillet 1776. Les combats font déjà rage contre l’Angleterre depuis 1775
et la Guerre d’independance durera encore 7 annees, puis la redaction de la Constitution
des Etats Unis en 1787. La ville a été la capitale de la nouvelle nation, avec
seulement deux Presidents, G. Washington et Adams jusque l’annee 1800, date a
laquelle le President et les institutions gouvernementales ont demenage pour Washington DC.
Nous redescendons jusque le Independance Visitor
center pour faire connaissance avec ce qu’il y a a visiter, nous remettre les
dates en tete, recuperer des programme de junior rangers et des tickets
(gratuits mais avec une heure de visite notee dessus) qui nous permettront de
visiter le independance hall.
Nous passons par le Liberty bell.
Cette cloche
fabriquee en Angleterre fait l’objet d’une veneration incroyable. Il faut faire
la queue pour entrer dans le batiment. Mais cela va tres vite en fait. On nous
fouille les sacs a l’entree. Quand on pense qu’elle s’est felee des sa premiere
utilisation ! Avec une bonne cloche savoyarde sortie des fonderies que
l’on a visite en septembre dernier proche d’Annecy, cela ne serait jamais
arrive, cela.
Nous irons dejeuner en face dans un batiment qu’ils
nomment ici la Bourse.
Plusieurs restaurants. Nous choisirons la formule ou
l’on passe devant differents restaurants « a emporter » chacun avec
differentes specialites (Italie, Mexique, Asiatique) et ou on s’assoit dans le
hall central et commun a tous (comme au Carrousel du Louvres a Paris).
Il est l’heure de partir pour notre visite de
l’independance hall. Apres avoir refait la queue et avoir une nouvelle fois
ouvert nos sacs, nous avons droit a une presentation interessante des
evenements. Il s’agit ici de revenir a l’annee 1776 lorsque les representants
des 13 Etats existants a l’epoque se sont rencontres pour signer la declaration
d’independance. Cela est partie de taxes edictees par l’Angleterre pour
renflouer les caisses videes par la guerre pour virer les Français du continent
Americain, et du fait que les americains, la colonie, n’avaient aucun
representant a Londres. Ils voulaient exister et decider pour eux meme. Des
1775, des heurts avaient oppose les deux camps dans le Massachussets, a
Lexington et se poursuivaient depuis pour se muer en guerre d’independance.
Derriere nous les 13 tables et la chaise de Washington et son motif de "soleil levant".
Dans ces meme murs sera adoptee la Constitution
Americaine 11 annees plus tard. Entre les deux, les politiciens ont change.
Seules 6 personnes ont participe aux deux evenements.
Notre interlocutrice nous parle bien sur de George
Washington qui deviendra en 1789 le premier president des Etats-Unis, suivi de
Adams, present egalement.
Mais on insiste ici beaucoup sur le personnage de
Benjamin Franklin. Nous le connaissons tous ou presque chez nous de nos
souvenirs de banc d’ecole comme l’inventeur du para-tonnerre, un peu moins
comme celui du carre magique (1 carre compose de 3 lignes et colonnes de 3
carres chacune. On prend tous les chiffres de 1 a 9 et on les dispose de sorte
que l’adition des 3 chiffres des colonnes, des lignes et des diagonales
totalisent 15, amusant).
Ici il est veritablement eleve au rang de genie.
Imprimeur, inventeur autodidacte, grand scientifique, politicien ne a Boston, Massachussets en 1706.
Il n'a été a l’ecole que durant 2
ans !! Il était issu d’une famille de 17 enfants dont il était le 15ieme
et dernier fils. Doue d’une intelligence et d’une curiosite rares, il a
tres tot été envoye en apprentissage ( des 12 ans) dans l’imprimerie de son
oncle, frere de son père qui ne pouvait lui payer des etudes plus longues. Il
aurait du rester 9 ans aupres de son oncle pour en quelque sorte payer son
apprentissage, mais 5 ans seulement plus tard, il quitte celui-ci et fuit pour
Philadelphie ou il retrouve du travail dans une imprimerie. Il a 17 ans. Il
cree ses propres cercles et on s’interesse a ce jeune homme intelligent. Lui
continue de lire, apprendre et d’inventer des objets. Cela le tient depuis son
enfance ou il se faisait traine dans l’eau par un cerf volant ou lorsqu’il
s’était fabrique des palmes en bois pour les mains.
Il a 18 ans seulement lorsque le gouverneur de Pennsylvanie
lui promet de le financer pour créer son propre journal et Franklin part sur
les recommandations de ce dernier pour Londres acheter le materiel. Helas, son
mecene n’est pas celui qu’il pense et il se retrouve bloque en Angleterre. Il y
restera durant deux annees avant de pouvoir s’offrir le voyage de retour.
Pendant ce temps-la, sa fiancee ne le voyant pas
revenir en a epouse un autre et celui qui devait l’aider l’evite. Cela aurait
pu lui filer le bourdon.
Il reprend le travail et cree un club Le Junto. Cela
cree d’interessants reseaux financiers et de travail et il va enfin pouvoir avoir
son propre journal. Il pourra finalement epouser son ex-fiancee que son mari a
quitte pour l’etranger. La roue et le vent tournent. Il va alors de succes en
succes. Ses publications et son journal, Le « Pennsylvania Gazette »
se vendent tres bien. Il continue d’inventer des choses dont nous avons encore
aujour’hui l’utilite (le paratonnerre mais aussi une sorte particuliere de
poele a bois..) Il devient a la tete d’un empire un homme riche et respecte. Il
va a 42 ans mettre quelque’un a la direction de ses affaires et se lancer grace
a ses reseaux dans la vie publique et politique.
Il va jusque sa mort en 1790, a l’age respectable
pour l’epoque de 84 ans participer aux evenements majeurs de la creation de la
nouvelle nation americaine.
Il part a Londres. Il y est une sorte d’ambassadeur
non officiel des colonies. Il va dans les annees qu’il va passer en Europe et
particulierement en Angleterre constater que la situation ne peut qu’aboutir a
l’independance des Etats-Unis, l’Angleterre refusant de reconnaitre aux
colonies d’Amerique les plus essentielles des prerogatives, a savoir la
representation au parlement de sa majeste. Les colonies et leurs habitants sont
maintenus par l’Angleterre qu rang de « colonie » sous la domination
et l’autorite de la mere patrie.
De retour en 1775 dans son pays, il retournera en
Europe des 1776, lorsque la situation de la guerre n’est pas en bonne voie. L’Amerique
a besoin d’aide, il faut aller voir les Français que l’on a combatuus il n’y a
pas si longtemps. Franklin va travailler dur pour convaincre la France d’aider
les colonies contre l’Angleterre. Les finances de la France ne sont pas
forcement au mieux mais pour aller casser la figure des Anglais, on peut bien
faire un effort, non ? La bataille de Saratoga, Etat de New York en 1777,
gagnee par Washington, va aider Louis XVI a se decider. L’espoir est la, on
peut gagner contre l’Angleterre, premiere puissance mondiale a l’epoque. Il en profite pour
bosser avec notre fameux chimiste Lavoisier sur la poudre a canon.
Benjamin ne reviendra en Amerique qu’en 1785. La
guerre est bien-sur finie, le traite de Paris signe en 1783 l’a materialise.
Il devient president de l’Etat de Pennsylvanie. Il
reste par ailleurs tes actif pour ses inventions et sa famille.
En 1787, il aide Jefferson Davis a rediger la
constitution, un document imparfait selon ses dires mais sur lequel on doit
fonder tout le reste.
Le sujet de l’esclavage n’est pas vraiment traite et
demeurera present jusqu'à ce que cela devienne une cause d’opposition entre
deux modes de societe, nord et sud, et qui aboutira a la guerre de Secession en
1861.
Histoire extraordinaire que celle de ce bonhomme qui a parcouru et marque de son emprunte ce 18ieme siecle, notre siecle des lumieres. Nule doute qu'il brille a son top.
Nous remontons vers le nord. Sur Market Street, nous
passons devant et entrons dans l’imprimerie de Benjamin Franklin.
Nous poursuivons
jusque Elfreth’s Alley, presentee comme la plus ancienne rue habitee de
Philadelphie.
Nous irons visiter un musee de Pompiers pas tres loin. Entree
gratuite mais on suggere une donation. On y apprend comme le coloniste Penn fondateur de la Pennsylvanie, marque par l'incendie de Londres de 1666 a dessine la ville de Philadelphie, avec ses avenues larges et ses squares faits comme de veritables coupe feu.
Nous redescendons la deuxieme rue.
Des magasins de
bouquins anciens, d’art, de disques.
La on est dans mon quartier. Quel
bric-a-brac. J’adore ! Bon mais helas je ne peux pas vraiment faire du
shopping. Ou mettrais-je tout cela ? On retourne vers le independance
visitor center montrer aux Rangers notre travail avec les enfants et recuperer
nos badges.
Il n’est pas encore bien tard. Aussi je parviens a
convaincre tout le monde de poursuivre la visite a pied plus au sud dans un
autre quartier.
On descend par Jackson Square jusque Pine St, puis on prend a
l’Est.
Tres jolies maisons. La brique domine, c’est chaleureux. On passe
toujours quelques eglises.
Les magnolias du Magnolia garden sont en fleur cela
tombe bien. Vraiment une ville agreable.
Nous reprenons notre train a la 8ieme rue direction
le New Jersey.
Au programme du cinema de ce samedi soir :
Benjamin Gates et le Livre des Secrets avec Nicolas Cage et Diane Kruger.
Dimanche 14 avril
Nous retournons a Philadelphie aujourd’hui. Nous
poussons jusque le terminus de notre ligne, 15 ieme et 16ieme rue.
Changement de decor, plus moderne. Nous marchons
jusque le Rittenhouse Square.
Place agreable, des danseurs, des restaurants
autour aux noms a consonnance francaise.
Nous remontons vers le quartier des musees.
Non vous
ne me verrez pas gravir a pas de course les escaliers du Musee d’Art de
Philadelphie comme Stallone dans son personnage de Rocky.
Retour par le quartier de la mairie de Philadelphie et des hauts immeubles de la ville. Ambiance
plus shopping dans cette derniere partie vers le Liberty Plaza. Nous dejeunons
dans un restaurant italien.
Un petit verre de Prosecco pour Etienne. A la tienne !
Nous faisons en ce dimanche un peu de shopping :
t-shirts pour moi chez H et M. Pas de quoi casser la tirelire.
Exposition de boites de conserves avec pour theme la faim dans le Monde. Admirez les formes de carottes, Toasts...
Nous retournons dans le New Jersey.
Du train, on traverse les banlieux proches de
Philadelphie. On remarque les mini panneaux solaires accroches a tous les
poteaux de lumieres publiques. Nous ne sommes pas la dans ce que l’on appelle
des banlieues aisees mais les panneaux solaires sont la pour alimenter les
ampoules des eclairages. Je ne peux une nouvelle fois m’empecher de penser qu’en
France tous ces jolis equipements seraient déjà depuis longtemps detruits par
nos abrutis de "jeunes" (puisque c'est comme cela que l'on doit les nommer meme si cela insulte ceux qui n'y sont pour rien) soit disant desoeuvres et ne sachant pas quoi
faire de leur journee, les pauvres. On a le cas chez nous pour ce qui est des
equipements installes par les mairies dans les petites villes et en banlieue,
equipements sportifs, salles polyvalentes, que l’on retrouve regulierement
defonces ou incendies. Ici, j’ai l’impression que l’on a compris a quoi servent
les impots et que si tu detruis, tu payes. De plus il y a un esprit
communautaire ( de quartier) pousse qui n’existe pas en France. Ce n'est pas vrai partout mais globalement, chacun chez
nous doit s’occuper de ses propres affaires et ne pas se meler de celles des
autres. De coup, il en resulte une certaine impunite pour les casseurs que
personne ne veut denoncer. Cela n’existe pas ici dans les quartiers normaux ou
meme populaires. Sans vouloir absolument imiter les Americains, je me dis qu’il
y aurait certainement quelque chose a adapter chez nous.
Nous rentrons au camping. Les enfants ont encore le
temps d’aller pecher a l’etang du camping. Toujours notre methode du pain
de mie. Ils sont affames ces poissons-la. Etienne attrappera un poisson un peu
au-dessus de notre moyenne. Nous le relachons comme les autres.
Demain nous partons par la « Grande pomme ».
Philadelphie nous a beaucoup plu. Grande ville mais a taille humaine. Grandes
avenues, vegetation, Histoire, quartiers des antiquaires… beaucoup de choses
peuvent attirer ici, tant pour visiter que pour vivre.
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