samedi 20 avril 2013

du 11 au 15 avril : The Streets of Philadelphia


Jeudi 11 avril

Nous quittons la ferme aujourd’hui. Nous ne sommes pas trop presses. Nous profitons encore du calme pour faire travailler les enfants sur l’ordinateur.

Nous partons effectivement vers 11 h 30 non sans aller saluer une derniere fois nos amis les betes. 



On les a tous vu naitre ou presque, ces petits veaux.


Magnolia en fleurs devant la ferme

Nous contournons Lancaster direction l’Est. Nous nous arrrettons au magasin proche d’Intercourse sur la 772 ou nous etions l’autre jour ou ils vendent les jolis tissus et couvre-lits. Finalement nous achetons un joli petit coussin, un petit souvenir.
Nous stoppons au village d’ Intercourse dejeuner. Pas grand-chose ici, beaucoup de commerces autour du pays Amish. 


Cheval d'attelage pour balade dans le pays.Vu la taille du cheval ? Enorme la bete.
Nous achetons quelques bretzels et dejeunons dans notre camping car.


Sur la colline en face, le cliche. Eh oui, l'agriculteur Amish derriere ses chevaux a retourner la terre.

Nous devons quand meme rejoindre le New Jersey aujourd’hui. Nous dormirons en effet ce soir déjà dans le New Jersey, meme si Philadelphie, que nous voulons visiter se situe encore dans la Pennsylvanie.
Nous poursuivons dans un premier temps la 772 vers l’Est a traverser les paysages paisibles de nos agriculteurs Amish.  Ils sont en train de faire leurs sillons et planter les pois… L’occasion de voir les familles affairees. Les enfants sont habilles comme des grandes personnes. Images dune autre époque par la fenetre de notre camping car.
Nous allons traverser une toute petite partie de l’Etat de Delaware (déjà qu’il n’est pas bien grand), l’Etat sans taxe. Nous traversons la riviere Delaware pour nous retrouver dans le New Jersey. 


Sur ma carte il était note que le Pont était payant comme tous les ponts passant de Pennsylvanie au New Jersey. Je n’ai pas vu l’ombre d’un peage. Tant mieux non ? Nous remontons la 95 jusque la sortie 18 ou se situe notre camping.
A notre arrivee nous recuperons les infos pour aller sur Philadelpie et visitons le camping. Etienne est tres interesse par le petit etang pour faire de la peche. Nous avons des voisins quebecois sur le chemin du retour et des californiens tres sympas aussi.

Vendredi 12 avril

Journee d’ecole. Un peu pluvieuse et froide donc pas de regret, un temps parfait pour travailler.
Nous irons en fin d’ecole a la peche. 


Etienne va nous attraper 3 petits poissons que nous relacherons.


Menu des enfants ce soir : salade de tomates, omelette aux pommes de terre (on a des œufs a manger !) et en dessert une spectaculaire tarte a la banane, orange et Nutella.



Samedi 13 avril

Aller a Philadelphie avec notre camping car n’etant pas envisageable, nous avons demande comment nous rendre en transport public. Nous devons faire environ 20 kms jusque la gare de Woodcrest ou nous allons nous garer au fond du parking (partie gratuite) pour ensuite prendre un train a destination de Philadelphie. Cout du trajet 6 dollars l’aller-retour par personne.
Il fait beau aujourd’hui. Nous sommes tels des banlieusards partant pour la ville. Nous visitons aujourd’hui le quartier historique. Philadelphie est une ville d’1,5 million d’habitants, comme Munich en Baviere. Le centre est assez compact et tout a fait realisable a pieds. Nous sortons a l’arret « 8th street ».

Philadelphie est connue pour avoir été le theatre des actes fondateurs de la nation americaine : la declaration d’independance du 4 juillet 1776. Les combats font déjà rage contre l’Angleterre depuis 1775 et la Guerre d’independance durera encore 7 annees, puis la redaction de la Constitution des Etats Unis en 1787. La ville a été la capitale de la nouvelle nation, avec seulement deux Presidents, G. Washington et Adams jusque l’annee 1800, date a laquelle le President et les institutions gouvernementales ont demenage pour Washington DC.


Nous redescendons jusque le Independance Visitor center pour faire connaissance avec ce qu’il y a a visiter, nous remettre les dates en tete, recuperer des programme de junior rangers et des tickets (gratuits mais avec une heure de visite notee dessus) qui nous permettront de visiter le independance hall.

Nous passons par le Liberty bell. 


Cette cloche fabriquee en Angleterre fait l’objet d’une veneration incroyable. Il faut faire la queue pour entrer dans le batiment. Mais cela va tres vite en fait. On nous fouille les sacs a l’entree. Quand on pense qu’elle s’est felee des sa premiere utilisation ! Avec une bonne cloche savoyarde sortie des fonderies que l’on a visite en septembre dernier proche d’Annecy, cela ne serait jamais arrive, cela.

Nous irons dejeuner en face dans un batiment qu’ils nomment ici la Bourse. 


Plusieurs restaurants. Nous choisirons la formule ou l’on passe devant differents restaurants « a emporter » chacun avec differentes specialites (Italie, Mexique, Asiatique) et ou on s’assoit dans le hall central et commun a tous (comme au Carrousel du Louvres a Paris).
Il est l’heure de partir pour notre visite de l’independance hall. Apres avoir refait la queue et avoir une nouvelle fois ouvert nos sacs, nous avons droit a une presentation interessante des evenements. Il s’agit ici de revenir a l’annee 1776 lorsque les representants des 13 Etats existants a l’epoque se sont rencontres pour signer la declaration d’independance. Cela est partie de taxes edictees par l’Angleterre pour renflouer les caisses videes par la guerre pour virer les Français du continent Americain, et du fait que les americains, la colonie, n’avaient aucun representant a Londres. Ils voulaient exister et decider pour eux meme. Des 1775, des heurts avaient oppose les deux camps dans le Massachussets, a Lexington et se poursuivaient depuis pour se muer en guerre d’independance.


Derriere nous les 13 tables et la chaise de Washington et son motif de "soleil levant".

Dans ces meme murs sera adoptee la Constitution Americaine 11 annees plus tard. Entre les deux, les politiciens ont change. Seules 6 personnes ont participe aux deux evenements.
Notre interlocutrice nous parle bien sur de George Washington qui deviendra en 1789 le premier president des Etats-Unis, suivi de Adams, present egalement.

Mais on insiste ici beaucoup sur le personnage de Benjamin Franklin. Nous le connaissons tous ou presque chez nous de nos souvenirs de banc d’ecole comme l’inventeur du para-tonnerre, un peu moins comme celui du carre magique (1 carre compose de 3 lignes et colonnes de 3 carres chacune. On prend tous les chiffres de 1 a 9 et on les dispose de sorte que l’adition des 3 chiffres des colonnes, des lignes et des diagonales totalisent 15, amusant).
Ici il est veritablement eleve au rang de genie. Imprimeur, inventeur autodidacte, grand scientifique, politicien ne a Boston, Massachussets en 1706. 
Il n'a été a l’ecole que durant 2 ans !! Il était issu d’une famille de 17 enfants dont il était le 15ieme et dernier fils. Doue d’une intelligence et d’une curiosite rares, il a tres tot été envoye en apprentissage ( des 12 ans) dans l’imprimerie de son oncle, frere de son père qui ne pouvait lui payer des etudes plus longues. Il aurait du rester 9 ans aupres de son oncle pour en quelque sorte payer son apprentissage, mais 5 ans seulement plus tard, il quitte celui-ci et fuit pour Philadelphie ou il retrouve du travail dans une imprimerie. Il a 17 ans. Il cree ses propres cercles et on s’interesse a ce jeune homme intelligent. Lui continue de lire, apprendre et d’inventer des objets. Cela le tient depuis son enfance ou il se faisait traine dans l’eau par un cerf volant ou lorsqu’il s’était fabrique des palmes en bois pour les mains.
Il a 18 ans seulement lorsque le gouverneur de Pennsylvanie lui promet de le financer pour créer son propre journal et Franklin part sur les recommandations de ce dernier pour Londres acheter le materiel. Helas, son mecene n’est pas celui qu’il pense et il se retrouve bloque en Angleterre. Il y restera durant deux annees avant de pouvoir s’offrir le voyage de retour.
Pendant ce temps-la, sa fiancee ne le voyant pas revenir en a epouse un autre et celui qui devait l’aider l’evite. Cela aurait pu lui filer le bourdon.
Il reprend le travail et cree un club Le Junto. Cela cree d’interessants reseaux financiers et de travail et il va enfin pouvoir avoir son propre journal. Il pourra finalement epouser son ex-fiancee que son mari a quitte pour l’etranger. La roue et le vent tournent. Il va alors de succes en succes. Ses publications et son journal, Le « Pennsylvania Gazette » se vendent tres bien. Il continue d’inventer des choses dont nous avons encore aujour’hui l’utilite (le paratonnerre mais aussi une sorte particuliere de poele a bois..) Il devient a la tete d’un empire un homme riche et respecte. Il va a 42 ans mettre quelque’un a la direction de ses affaires et se lancer grace a ses reseaux dans la vie publique et politique.
Il va jusque sa mort en 1790, a l’age respectable pour l’epoque de 84 ans participer aux evenements majeurs de la creation de la nouvelle nation americaine.
Il part a Londres. Il y est une sorte d’ambassadeur non officiel des colonies. Il va dans les annees qu’il va passer en Europe et particulierement en Angleterre constater que la situation ne peut qu’aboutir a l’independance des Etats-Unis, l’Angleterre refusant de reconnaitre aux colonies d’Amerique les plus essentielles des prerogatives, a savoir la representation au parlement de sa majeste. Les colonies et leurs habitants sont maintenus par l’Angleterre qu rang de « colonie » sous la domination et l’autorite de la mere patrie.
De retour en 1775 dans son pays, il retournera en Europe des 1776, lorsque la situation de la guerre n’est pas en bonne voie. L’Amerique a besoin d’aide, il faut aller voir les Français que l’on a combatuus il n’y a pas si longtemps. Franklin va travailler dur pour convaincre la France d’aider les colonies contre l’Angleterre. Les finances de la France ne sont pas forcement au mieux mais pour aller casser la figure des Anglais, on peut bien faire un effort, non ? La bataille de Saratoga, Etat de New York en 1777, gagnee par Washington, va aider Louis XVI a se decider. L’espoir est la, on peut gagner contre l’Angleterre, premiere puissance  mondiale a l’epoque. Il en profite pour bosser avec notre fameux chimiste Lavoisier sur la poudre a canon.
Benjamin ne reviendra en Amerique qu’en 1785. La guerre est bien-sur finie, le traite de Paris signe en 1783 l’a materialise.
Il devient president de l’Etat de Pennsylvanie. Il reste par ailleurs tes actif pour ses inventions et sa famille.
En 1787, il aide Jefferson Davis a rediger la constitution, un document imparfait selon ses dires mais sur lequel on doit fonder tout le reste.
Le sujet de l’esclavage n’est pas vraiment traite et demeurera present jusqu'à ce que cela devienne une cause d’opposition entre deux modes de societe, nord et sud, et qui aboutira a la guerre de Secession en 1861.
Histoire extraordinaire que celle de ce bonhomme qui a parcouru et marque de son emprunte ce 18ieme siecle, notre siecle des lumieres. Nule doute qu'il brille a son top.



Nous remontons vers le nord. Sur Market Street, nous passons devant et entrons dans l’imprimerie de Benjamin Franklin. 



Nous poursuivons jusque Elfreth’s Alley, presentee comme la plus ancienne rue habitee de Philadelphie. 


Nous irons visiter un musee de Pompiers pas tres loin. Entree gratuite mais on suggere une donation. On y apprend comme le coloniste Penn fondateur de la Pennsylvanie, marque par l'incendie de Londres de 1666 a dessine la ville de Philadelphie, avec ses avenues larges et ses squares faits comme de veritables coupe feu.

Nous redescendons la deuxieme rue. 


Des magasins de bouquins anciens, d’art, de disques. 


La on est dans mon quartier. Quel bric-a-brac. J’adore ! Bon mais helas je ne peux pas vraiment faire du shopping. Ou mettrais-je tout cela ? On retourne vers le independance visitor center montrer aux Rangers notre travail avec les enfants et recuperer nos badges.
Il n’est pas encore bien tard. Aussi je parviens a convaincre tout le monde de poursuivre la visite a pied plus au sud dans un autre quartier.
On descend par Jackson Square jusque Pine St, puis on prend a l’Est. 


Tres jolies maisons. La brique domine, c’est chaleureux. On passe toujours quelques eglises. 

Les magnolias du Magnolia garden sont en fleur cela tombe bien. Vraiment une ville agreable.

Nous reprenons notre train a la 8ieme rue direction le New Jersey.
Au programme du cinema de ce samedi soir : Benjamin Gates et le Livre des Secrets avec Nicolas Cage et Diane Kruger.

Dimanche 14 avril

Nous retournons a Philadelphie aujourd’hui. Nous poussons jusque le terminus de notre ligne, 15 ieme et 16ieme rue.


Changement de decor, plus moderne. Nous marchons jusque le Rittenhouse Square. 

 

Place agreable, des danseurs, des restaurants autour aux noms a consonnance francaise.
Nous remontons vers le quartier des musees. 


Non vous ne me verrez pas gravir a pas de course les escaliers du Musee d’Art de Philadelphie comme Stallone dans son personnage de Rocky.


Retour par le quartier de la mairie de Philadelphie et des hauts immeubles de la ville. Ambiance plus shopping dans cette derniere partie vers le Liberty Plaza. Nous dejeunons dans un restaurant italien.


Un petit verre de Prosecco pour Etienne. A la tienne !
Nous faisons en ce dimanche un peu de shopping : t-shirts pour moi chez H et M. Pas de quoi casser la tirelire.


Exposition de boites de conserves avec pour theme la faim dans le Monde. Admirez les formes de carottes, Toasts...

Nous retournons dans le New Jersey. 


Du train, on traverse les banlieux proches de Philadelphie. On remarque les mini panneaux solaires accroches a tous les poteaux de lumieres publiques. Nous ne sommes pas la dans ce que l’on appelle des banlieues aisees mais les panneaux solaires sont la pour alimenter les ampoules des eclairages. Je ne peux une nouvelle fois m’empecher de penser qu’en France tous ces jolis equipements seraient déjà depuis longtemps detruits par nos abrutis de "jeunes" (puisque c'est comme cela que l'on doit les nommer meme si cela insulte ceux qui n'y sont pour rien) soit disant desoeuvres et ne sachant pas quoi faire de leur journee, les pauvres. On a le cas chez nous pour ce qui est des equipements installes par les mairies dans les petites villes et en banlieue, equipements sportifs, salles polyvalentes, que l’on retrouve regulierement defonces ou incendies. Ici, j’ai l’impression que l’on a compris a quoi servent les impots et que si tu detruis, tu payes. De plus il y a un esprit communautaire ( de quartier) pousse qui n’existe pas en France. Ce n'est pas vrai partout mais globalement, chacun chez nous doit s’occuper de ses propres affaires et ne pas se meler de celles des autres. De coup, il en resulte une certaine impunite pour les casseurs que personne ne veut denoncer. Cela n’existe pas ici dans les quartiers normaux ou meme populaires. Sans vouloir absolument imiter les Americains, je me dis qu’il y aurait certainement quelque chose a adapter chez nous.

Nous rentrons au camping. Les enfants ont encore le temps d’aller pecher a l’etang du camping. Toujours notre methode du pain de mie. Ils sont affames ces poissons-la. Etienne attrappera un poisson un peu au-dessus de notre moyenne. Nous le relachons comme les autres.

Demain nous partons par la « Grande pomme ». Philadelphie nous a beaucoup plu. Grande ville mais a taille humaine. Grandes avenues, vegetation, Histoire, quartiers des antiquaires… beaucoup de choses peuvent attirer ici, tant pour visiter que pour vivre.

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