Jeudi 23 mai
Nous quittons Niagara. On reprend la route vers le nord.
On connait aujourd’hui une brusque chute des temperatures.
Dans le camping-car l’atmosphere
est studieuse. J’ai demande a Etienne de raconter a sa grand-mere ce qu’il a
vait fait durant l’annee scolaire en sciences.
L’air de rien, il va revoir tout
le programme de cette matiere qu’il affectionne particulierement, racontant les
differentes experiences qu’il a faites. Il fera de meme avec la pauvre mamie l’apres midi avec tout le
progrmme d’Histoire et geographie. Voici une methode tres originale mais je
crois tres bonne pour faire reviser les enfants.
On remonte aujourdhui jusque
Peterborough. Toujours beaucoup de circulation sur l’autoroute jusque Toronto,
ou nous arrivons quelques 150 kms apres notre depart.
Comme je souhaite passer
sous la tour CN (nom des chemins de fer) de Toronto, je prends l’autoroute qui
traverse le centre de la grande agglomeration et qui passe presque au pied de
ladite tour. 553 m c’est haut tout de meme.
Nous poursuivons le long du lac
Ontario dans les quartiers de l’Est Toronto. Il y a vraiment des coins sympas. Yorkville
et au dela, avec ses maisons victoriennes.
Des plages ont été amenagees sur le Lac Ontarion, le tramway… la ville,
meme si Pekin lui avait ete preferee pour l’organisation des J.O de 2008, a
poursuivi les travaux commences pour ameliorer ses infrastructures.
Il y a ici aussi un quartier
Chinatown. En effet, je dirais comme souvent dans les grandes villes en
Amerique, on voit beaucoup d’asiatiques.
Nous arretons dejeuner sur un
parking a hauteur de Pickering, au moment de recuperer la 401.
Nous reprenons l’autoroute
direction nord-est. L’occasion m’est donnee de rappeler le dynamysme de
l’economie canadienne. Depuis une petite vingtaine d’annee, correspondant
notamment a de nouvelles regles d’echanges commerciaux avec les Etats-Unis et le Mexique,
l’economie du pays a été boostee. On a meme entendu l’autre jour a la radio qu’en
matiere de creation d’emplois les faits etaient meilleurs que les previsions.
Cela n’arriverait pas en France. Chez nous, on attend que comme chaque annee les
professionnels du tourisme embauchent. Manque de chance, la saison n’a toujours
pas veritablement commence a cause de la mauvaise meteo du printemps. Comme
chaque annee, on pourra dire en juin que le chomage diminue. Mais il ne s’agit
la que de saisonniers qui, des que la bise fut venue, se retrouveront dans la meme
situation, donc nouvelle degradation, comme d’hab’ en octobre. Conclusion, rien
ne bouge dans l’hexagone.
Au Canada comme déjà vu aux Etats-Unis, on peut voir des
annonces ou panneaux sur les magasins ou a l’arriere des camions, on embauche
ici.
Au volant, beaucoup de chauffeurs
avec des turbans sur la tete. Origine ? Pakistan ou proches environs. A
Dubai l’an passe deja nous avions rencontre des chauffeurs de taxi du meme
pays. Bien-sur les canadiens, nous disent-ils, ne sont pas super heureux de la
facon de conduire de ces messieurs mais bon.
Comme en France peut-etre on trouve de plus en plus de personnes
etrangeres pour faire des metiers penibles. Et il y a du boulot dans ces secteurs.
Mais j’ai aussi vu que l’on
embauche des ingenieurs, on en manque
ici. Avis aux amateurs.
A hauteur de Bowmanville, nous
quittons la 401 pour la 115 vers le nord pour Peterborough. Notre camping se
nomme Red Setter Resort. Il se situe proche d’un village nomme Havelock, a
quelques 40 kms a l’ouest de Peterborough, Ontario.
Encore un camping repere sur
Passport America. A notre arrivee,
personne a l’accueil. Nous avons pourtant reserve. Je demande a d’autres
clients qui sont etonnes, mais ne peuvent rien pour moi. Quelqu’un arrive enfin
apres 20 bonnes minutes d’attente. Le jeune homme me fait visiter le camping pour
choisir un site. Il n’y a vraiment pas grand monde en semaine.
Nous reglons 40 dollars pour 2
nuits. La douche est ici payante. Nous n’avons cependant pas trop envie
d’utiliser leurs douches. Ce n’est pas si souvent mais la, ce n’est pas tres
accueillant d’un point tant de la proprete que de la chaleur des lieux.
Dommage. Le lac au bord duquel se
situe le camping est tres agreable. La meteo ne nous permet pas trop de longues
balades de decouverte. Le temps s’est mis a la pluie. Pas de feu de camp ce
soir.
Vendredi 24 mai
Le temps va lentement s’ameliorer
sur la journee.
L’apres-midi sera agreable. Nous partons vers Peterborough,
ville connue pour une ecluse spectaculaire qui en une manœuvre, fait monter ou
descendre la riviere de 20 metres.
C’est le plus grand ascenseur hydraulique a
bateaux du monde. Sa construction a dure 8 annees et il fut inaugure en 1904. 8
autres de ce type existent au monde, 2 a Canada, les autres en Grande Bretagne,
Belgique et en France ( Alsace je crois).
Le principe utilise pour le
mecanisme n’est rien d’autre que l’utilisation du principe de la poussee
d’Archimede. Tres astucieux système de vannes et de piston (enorme) actionne par
les differences de poids de l’eau prealablement chargee dans le bac destine a
descendre.
Ce soir, pour le menu des
enfants, Maxime nous preparera pour l’entree sa sauce cocktail que nous
accompagnerons de crevettes. Nous ne laisserons pas Mamie et papi partir sans
leur faire gouter un hamburger maison. Quelques frites cuites au four (pas « maison »
sorry !). En dessert une compote de pommes avec un peu de cannelle et du
biscuit LU ecrase.
Tout le monde s’est regale, cela se voit, non ?
Samedi 25 Mai
On revient vers le Saint-Laurent
aujourd’hui. De Havelock, on poursuit d’abord la 7 vers l’Est avant de recuperer les petites routes puis la
42, route tres vallonnee, beaucoup de lacs, un peu fatigante.
On s’arretera dans un petit
village nomme Delta, sur le parking des deux magasins du village, un petit
supermarche et le LCBO, l’equivalent des SAQ du Quebec ou distributeurs
d’alcool, pour l’Ontario cette fois.
On recupere l’autoroute 401 a
hauteur de Brocksville et on arrive a Prescott vers 17 heures. Joli camping que
ce Grenville Park. Pas de tarif Passport America week end oblige mais 10 % sur
le tarif. Avec les supplements adultes, j’en ai tout de meme pour plus de 50
dollars pour une seule nuit.
On est vraiment au bord du fleuve
Saint-Laurent.
On a droit a nouveau a un joli troupeau d'oies avec les petits. Dommage le temps n’est pas avec nous.
Cela ne nous empeche pas,
les enfants et moi de faire un peu d’exercice
sur des appareils comme ceux que nous avions souvent rencontres en Thailande, on en a vu a
Annecy aussi sur le bords du lac, ce sont vraiment des appareils a exercices
super et solides je dirais, on fait aussi
un peu de foot. On digere le hamburger d’hier.
Les douches sont payantes ici aussi, 1 dollars les 6 mns d’eau chaude.
Au palmares de ceux qui ont bien
gere leur temps d’eau chaude avec une seule piece, je nomme Etienne, Mamie,
Philippe et Martina. On prend notre douche par 2 personnes ensemble. Les
cancres sont Maxime accompagne de Papy Jean-Claude qui ont du remettre un
deuxieme « loonie »(dollar canadien).
Soiree television. Toujours 2
pizzas pour nous 6 et le film de ce soir est « Benjamin Gates ». En
fait on avait regarde l’autre jour la suite de celui que l’on regarde ce soir.
Mais comme souvent dans ce genre de film, cela n’a aucune importance. Le
scenario de ces Benjamin Gates est toujours interessant puisque nous sommes
plonges dans l’histoire des Etats-Unis avec des enigmes portant cette fois sur
la periode de la declaration d’Independance, Benjamin Franklin... On retourne
ainsi a Philadelphie, Independance Hall, Liberty Bell ou nous etions il y a un
peu plus d’un mois. Ehh, super on comprend un film americain !!
Admirez les sieges "Pullman" de ce cinema ! De meme pour le tenue de soiree exigee! Si c'est pas du confort la!
Dimanche 26 mai
On est vraiment devenu nomades.
On bouge aujourd’hui, direction Montreal. Nous remontons en suivant le Saint
Laurent. Jolie route, belle maison. Nous passons vers l’heure du dejeuner a hauteur de Morrisburg
et le « Upper Canada village ». Ehhh stop, je voulais m’arreter
visiter la.
Nous sommes proche d’un site
historique ou eut lieu une bataille, celle de la ferme Crysler en 1812, entre
Americains et Anglais.
Nous sommes ici dans la reproduction d’un village canadien du 19ieme siecle avec ses maisons, ses
metiers. Ses batisses ont été deplacees dans les annees 1950 suite a la
construction d’un barrage vers Cornwall qui noyait toute une vallee. On a
decide de sauver ce patrimoine et le rassembler dans ce beau village.
Nous decouvrons ainsi avec l’aide
des personnes presentes sur le site, habillees comme a l’epoque et faisant fonctionner les outils et machines d’epoques
les metiers suivants :
La meunerie (machine datant du
1865), la scierie et la filature a laine de mouton sont des batisses proches de
la riviere et utilisent l’energie hydraulique, montrant ainsi les changements
qui intervinrent dans les techniques dans ces annees 1860.
Nous dejeunerons dans un
restaurant situe dans le « parc ». Tres agrable, bon service, cadre « d’epoque »,
bien chaleureux. On goutera pour l’occasion un vin rouge leger de l’ontario.
Nous poursuivons notre visite
avec les maisons de medecin, de la famille Crysler, une ferme. Essai d'ecriture a l'encre et la plume..
L'occasion pour les enfants de retravailler leur geste pour la traite des vaches a la main. On decouvre la race de chevaux canadiens, noirs, a large sabots.
Hello, what's your name ?
On verra œuvrer le forgeron, la fileuse de laine et les couturieres a l'ouvrage dans la confection d'un quilt.
C’est vraiment un site super interessant. Helas, on ne fait pas de
fromage aujourd’hui dimanche, on arrive
trop tard pour le boulanger et le site fermant a 17 heures, le bottier et le
travailleur sur fer blanc (casseroles) ont range les outils.
On passe en sortant par la
boutique acheter le pain fait ici par le boulanger d’ici avec la farine faite
ici, que l’on a déjà pu gouter pour le dejeuner au restaurant. C’est quand meme
chouette, cela.
Il nous reste un peu plus d’une
heure de route a faire jusque Saint-Lazare. Nous voici de retour dans la Province de Quebec. Nous avons retenu au camping ou
nous etions il y a deux semaines. Nous arriverons vers 18 h 30. On connait les
lieux.
Lundi 27 mai
Fin des preparatifs pour le
depart des parents. On boucle les valises. Leur avion decolle ce soir a 20 h 50,
direct pour Marseille.
Je decide vers 11 heures de
partir pour Montreal afin qu’ils puissent un peu visiter la ville.
Nous sommes une heure plus tard
en centre ville. Nous nous garerons sur un emplacement le long de l’avenue du
long du fleuve, vraiment proche du centre. A cet endroit cela semble permis.
Nous remontons le long de la rue
St Paul jusque la Place Cartier. Nous dejeunons sur la terrasse d’un des
restaurants de la place. La carte de ce restaurant est comme la population de
la ville : internationale et cosmopolite. Carte d’influence nord-africaine. Y aurait-il ici
aussi de bons debouches pour les personnes d’origine nord africaine, egalement
francophones dans les metiers de bouches ?
Nous poursuivons notre visite a
pieds autour du vieux Montreal avec l’hotel de ville, l’emplacement des anciennes
fortifications financees par notre bon vieux roi Louis XIV pour proteger la ville. Cela n'empechera pas, en temps voulu, les Anglais de gagner.
Nous irons jusque
la place d’Yourville et ses environs, la ou fut creee par Maisonneuve en 1642 la
ville de «Ville Marie » qui deviendra Montreal au debut du 18ieme siecle,
et jusque la basilique Notre Dame.
Il est 16 h 45 environ lorsque
nous recuperons notre camping car. J’ai pensais qu’a cette heure-ci il nous
faudrait compter environ une heure pour couvrir les 20 kms nous separant de
l’aeroport. Je ne me suis pas trompe. La circulation est dense sur la 20, on
est dans les bouchons. Nous sommes a l’aeroport Trudeau vers 17 h 55. Nous reprenons un parking a 15
$ la journee a l’econoparc. Un dernier tour de la maison pour verifier que les
parents n’ont rien oublie, ce n’est pas perdu, et nous prenons la navette
gratuite qui nous emmene jusque le terminal de l’aeroport.
Nous faisons enregistrer les
bagages, 21 et 17 kg. Alourdis par quelques uns de nos livres que nous faisons
rapatrier, mais cela passe facile. Ils ont droit a 23 kg par bagage.
Nous quittons mes parents a la douane a 18 h
50, l’embarquement est prevu pour 19 h 50 et le decollage a 20 h 50.
Nous repassons par le Virgin
Megastore voir si quelque livre en francais pourrait nous interesser. Les
livres « importes » sont ici au double du prix par rapport a
l’hexagone. Un livre affiche 8 euros passe a 16 dollars. Elles sont rudes les
taxes canadiennes ! Je rachete une carte routiere de la Province de
Quebec, un livre pour Martina, un Mickey Geant pour les enfants (toujours bon
pour la route !) et un magazine l’Express qui, ampute de ses pubs, semble
bien mince.
Nous reprenons la navette de
retour pou les parkings. Nous retombons sur le meme chauffeur speed que le jour
de l’arrivee de mes parents. Il est plus calme aujourd’hui. Nous sommes de
retour a notre camping car a 19 h 50. Les parents embarquent. Etienne marque le
coup en rentrant dans notre camping car qui semble tout a coup tres grand. Qui
va repondre a toutes ses questions sur les plantes ou les chenilles a present
que Mamie n’est plus la ?
Nous recuperons la 40 pour aller
plus vite, la circulation est a present tres fluide, et a 20 h 25 nous sommes
au camping.
20 h 50, nous dinons. Mamie et
papie decollent. Bon voyage !
Mardi 28 mai
Journee au camping. Il fait super
beau et chaud. On va rester a bouquiner dehors et les enfants a jouer avec les
playmobil.
En fin d’apres-midi, on se fait
un foot, une bonne partie de de tirs au but avec Maxime avant d’enchainer avec
un petit jogging de decrassage.
On regoute ce soir a la douche du
camping qui sent le souffre plein nez. Melange a l’eau chaude, vous voyez ce
que cela veut dire ? Une delicieuse odeur d’œuf pourri. Splendide !
Cela se sent un tout petit peu au debut sur le cuir chevelu mais vraiment tres peu.
Demain, nous descendons le
Saint-Laurent, destination Quebec city.
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